Depuis deux siècles, la culture et des savoirs prétendent nous dire ce qu’est la « sexualité » ; le mot lui-même date du XIX e siècle. Nous-mêmes parlons souvent de la « sexualité ». Le philosophe et historien Michel Foucault s’est intéressé à cette notion et aux discours qui prétendent dire la vérité sur la « sexualité ». Son jugement semble provocateur : la « sexualité » est une idée confuse. A la faveur de cette confusion, cette idée rend possible à la fois la distinction illégitime entre le normal et l’anormal et la pratique dangereuse de l’aveu qui consiste à dire notre « sexualité » et à repérer ce qu’elle pourrait comporter d’anormale. A partir de ces analyses, des questions surgissent. D’une part, comment penser et comment dire cette expérience du désir et du plaisir que nous faisons tous et que nous interprétons en terme confus, dit Foucault, de « sexualité » ? D’autre part, comment concevoir une morale du désir et du plaisir si nous refusons les idées de normalité et d’anormalité ?
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