« La mémoire divise, l’histoire rassemble », dit Pierre Nora. Depuis octobre 2024 et la visite du président Emmanuel Macron à Rabat, la guerre des mémoires et relancée, sur fond de la plus grave crise politique entre l’Algérie et la France depuis 1962.
Quelles en sont les origines ? Il convient d’entendre les doléances du régime d’Alger défenseur des Saharouis maltraités ou combattus par le Maroc, avant de nous intéresser aux efforts de la France pour développer, avant cette crise, de relations apaisées avec la dictature au faux nez du président Tebboune et des généraux algériens. Ce qui débouche sur une analyse de la rente mémorielle de ce régime, où comment la haine de la France constitue le fondement de sa légitimité depuis l’indépendance.
En suscitant un débat, car l’historien navigue à vue dans une actualité chaotique où les arrière-pensées ne sont pas toujours évidentes, y compris sur les plans économiques, cultuels et culturels, il conviendra de s’interroger sur les éléments les plus brûlants de la polémique Alger-Paris, dont les questions relatives aux OQTF, aux influenceurs, la tactique commerciale liée au commerce hallal… C’est aussi mettre en lumière les manœuvres du régime d’Alger pour neutraliser les réfugiés politiques algériens en France, dont les opposants kabyles luttant pour une autonomie. Enfin, il conviendra de souligner les attendus de l’affaire Boualem Sansal qui déborde largement, par la question de la liberté intellectuelle, sur la place de l’écrivain dans les relations interétatiques.
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