Toute image est construite sur une structure symbolique, surtout lorsqu’il s’agit de répondre à un propos didactique religieux. Dans l’esprit des exégètes chrétiens, le Beau est d’essence divine, corollaire au Bien, en tant que manifestation visible de l’ordre de Dieu. Ces concepts se traduisent dans la réalisation artistique par les notions de perfection, d’ordre, de stabilité, d’harmonie que les artistes se sont efforcés de reproduire en ayant recours, entre autres, à une arithmétique sacrée sous-jacente dégageant une hiérarchie formelle dans les compositions, ainsi que par l’emploi de figures géométriques parfaites, telles le cercle et le carré… Quant au Laid, il n’a d’entité qu’en regard de l’existence du Beau. Il a donc fallu trouver une solution graphique pour opposer ces concepts et rendre manifeste leur dualité.
Le cours proposera une interprétation iconographique du Beau et d’envisager les marques de la laideur dans l’art chrétien de l’époque médiévale à la période baroque (avec un prolongement dans l’art contemporain).